Vidéo. Un ancien colonel du DRS tire la sonnette d’alarme/ « En 24 heures, l’Algérie peut devenir la Syrie »

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Les récents changements au sein du Département du renseignement et de sécurité (DRS) et de l’institution militaire algérienne peuvent fragiliser dangereusement l’Algérie. C’est du moins ce qu’affirme Mohamed Khalfaoui, un colonel du DRS à la retraite. Ce dernier a même lancé un sévère avertissement aux autorités algériennes : « En 24 heures, l’Algérie peut devenir la Syrie », a-t-il souligné en direct sur Ennahar TV. 

« Oui, il y a une lutte de clans au sein des services de renseignement », a encore indiqué sans aucun faux fuyant Mohamed Khalfaou, qui déplore la « manière » avec laquelle les récents changements ont été opérés au sein du DRS et des autres institutions militaires à l’image de la Garde Républicaine. Ces changements, Mohamed Khalfaoui les considère comme une menace contre « l’efficacité des services de sécurité ». « Les services, il faut le renforcer et non pas les affaiblir », peste ce colonel à la retraite, selon lequel la dissolution du Groupe d’Intervention Spéciale (GIS), une unité d’élite affiliée au DRS, est une très mauvaise décision. « Tous les services de renseignement dans le monde ont des unités d’intervention », a précisé cet officier, qui a confié, sur le plateau d’Ennahar TV, ses doutes au sujet de la fiabilité des récentes mesures adoptées par l’institution militaire. Des mesures qui laissent entrevoir des luttes de clochers entre les différentes composantes du régime algérien. « Tout observateur ne peut occulter le problème de personnes, mais on ne met pas en péril la sécurité du pays pour des différends personnels », reconnaît à ce sujet Mohamed Khalfaoui.

« Le terrorisme actuel est nettement plus dangereux que les terroristes du GIA des années 90 que nous avons pu juguler. Le terrorisme d’aujourd’hui est soutenu financièrement par le Qatar et l’Arabie Saoudite et est appuyé indirectement par les Etats-Unis. Ce terrorisme peut transformer tout le pays en un champ de bataille », prévient enfin cet ancien officiel du DRS qui craint, désormais, « un véritable dysfonctionnement entre les différents appareils de sécurité ».

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