Al Qaïda au Maghreb islamique annonce la mort de Germaneau

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    L’organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a annoncé avoir tué l’otage français Michel Germaneau en réponse à l’opération militaire mauritanienne menée contre ses membres avec l’appui de l’armée française, rapporte dimanche la chaîne de télévision Al Djazira.
    L’Élysée n’était pas en mesure de confirmer dans la soirée l’information rapportée par la chaîne qatarie et a annoncé la tenue d’un conseil restreint de défense et de sécurité, lundi à 09h00 (07h00 GMT).
    « Nous n’avons pas de confirmation pour le moment, nous vérifions l’information », a dit la présidence française à Reuters.
    « Compte tenu des informations diffusées sur Al Djazira, le président de la République réunira demain à 09h00 un conseil restreint de défense et de sécurité à l’Elysée », ont précisé les services de Nicolas Sarkozy.

    Seront présents lors de cette réunion « le Premier ministre, les ministres de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Défense, ainsi que les services concernés ».

    Al Djazira a diffusé en début de soirée un enregistrement sonore attribué à un responsable d’AQMI, Abou Moussab Abdoul Wadoud, au sein duquel ce dernier explique que l’ingénieur français, enlevé fin avril dans le nord du Niger, a été exécuté.

    « PORTES DE L’ENFER »

    « (Le président français Nicolas) Sarkozy a été incapable de libérer son compatriote au cours son opération manquée mais il a sans aucun doute ouvert l’une des portes de l’enfer pour lui, son peuple et sa nation », explique Abdoul Wahoud.

    L’authenticité de la bande sonore n’a pu être formellement attestée mais la voix s’exprimant sur cet enregistrement ressemble beaucoup à d’autres bandes attribuées par le passé à ce responsable d’AQMI.

    Plus loin dans l’enregistrement diffusé par la chaîne d’information qatarie, Abdoul Wahoud indique que l’otage français a été tué samedi pour venger la mort de six combattants islamistes au cours des opérations menées dans le désert du Sahara par l’armée mauritanienne, avec un soutien logistique de la France.

    Le raid auquel a participé la France jeudi à l’aube contre un camp d’Al Qaïda situé au Mali visait à libérer Michel Germaneau, un otage français âgé de 78 ans dont les autorités françaises sont sans nouvelles depuis plus de deux mois.

    Selon plusieurs sources concordantes, il serait aux mains d’Abdelhamid Abou Zeid, dirigeant de la plus dure des deux factions d’AQMI, opérant au Sahara.

    Un ultimatum des ravisseurs devait expirer lundi soir mais le Quai d’Orsay a répété dimanche n’avoir jamais reçu de revendications précises après le rapt du Français.

    Le maire de Marcoussis (Essonne), où résidait avant sa prise en otage Michel Germaneau, a indiqué dimanche soir qu’il s’agirait d’une « hypothèse terrible si elle s’avérait confirmée ».

    « Je suis en colère parce qu’on nous dit rien, parce que j’aimerais savoir qui a décidé qu’il devait y avoir des opérations militaires, à quel endroit, comment, avec la participation de la France », a dit le maire PS sur BFM TV.

    « J’aimerais que les journalistes fassent un travail d’investigation pour nous dire depuis quand un otage français n’a pas été exécuté. Moi je n’en ai pas le souvenir en tous cas », a-t-il ajouté.

    Reuters

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