Algérie: Quand le Monopole Aérien Algérien Se Fissure

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Algérie: Quand le Monopole Aérien Algérien Se Fissure

Dans un ballet énigmatique entre aspirations privées et l’ombre des monopoles d’État, le dossier des compagnies aériennes privées en Algérie refait surface avec une intensité nouvelle.

Le ministre des Transports, M. Mohamed El Habib Zahana, a récemment dévoilé devant le Conseil de la nation que quatre dossiers trépidants étaient actuellement sur le bureau des décideurs. Un écho de promesses passées, mais dans quelle mesure ces intentions se transformeront-elles en réalité ? Une plongée dans le tumulte des airs algériens où les vents de changement tentent de percer les nuages établis.

La Toile de Monopole : Des Décennies de Vents Contraires

Le transport aérien et maritime de voyageurs en Algérie reste, depuis des décennies, le fief exclusif de l’État, matérialisé par Air Algérie et Algérie Ferries. Un monopole que beaucoup déplorent, plaidant pour une ouverture franche du marché afin de dynamiser un secteur qui crie famine. Les appels à l’ouverture ne sont pas nouveaux, mais ils ont jusqu’à présent rencontré des obstacles insurmontables.

En septembre 2022, le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune avait déclenché une lueur d’espoir en ordonnant au gouvernement d’accorder des agréments à de nouvelles compagnies aériennes et maritimes. L’objectif était clair : injecter de la concurrence et moderniser les services. Cependant, plus d’une année et demie plus tard, aucune compagnie privée n’a décollé. La tentative de la low-cost Fly WestAf Algérie s’est avérée être un feu de paille, laissant planer le doute sur la réelle volonté de changer le statu quo.

Les Propos du Ministre : Entre Avancées et Opacité

Lors de son discours devant le Conseil de la nation, le ministre des Transports a réveillé les esprits en réitérant l’engagement gouvernemental envers l’ouverture du secteur aérien. Mohamed El Habib Zahana a affirmé que, conformément au décret exécutif de février 2000, modifié en 2023, quatre dossiers étaient actuellement sous examen. Cependant, l’opacité règne quant aux détails de ces dossiers, suscitant une multitude d’interrogations.

Quatre Dossiers, Mille Questions : Le Cafouillage Persistant

Le secteur privé attend avec impatience des éclaircissements sur ces quatre mystérieux dossiers. Quelles sont les compagnies qui se sont portées volontaires pour défier le statu quo aérien en Algérie ? Quels sont les défis et les opportunités qui attendent ces potentiels nouveaux acteurs du ciel algérien ? L’absence de transparence alimente les doutes et soulève des inquiétudes quant à la réalisation concrète de cette ouverture tant attendue.

Alors que les pouvoirs publics semblent vouloir donner une nouvelle impulsion au secteur, le destin des compagnies aériennes privées en Algérie demeure incertain. Les expériences passées, telles que le projet éphémère de Fly WestAf Algérie, jettent une ombre de prudence sur les perspectives d’ouverture. Cependant, l’espoir persiste, porté par l’idée que l’Algérie peut enfin s’affranchir des cieux monopolisés et permettre aux ailes privées de se déployer.

À la Croisée des Airs, l’Algérie Attend son Virage Aérien

Le dossier des compagnies aériennes privées en Algérie demeure une énigme aux multiples facettes. Entre les ambitions affichées et la réalité du terrain, la tension persiste. Les citoyens, investisseurs et observateurs restent suspendus à l’évolution de ces quatre dossiers, espérant que l’Algérie s’apprête à inaugurer une ère nouvelle dans ses cieux. L’avenir du transport aérien dans le pays repose désormais sur la manière dont ces vents de changement seront navigués, et si l’Algérie s’apprête à accueillir un ciel plus ouvert, plus concurrentiel, et finalement, plus accessible.

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