Amar Saâdani gère bel et bien plusieurs appartements dans un quartier chic à Paris

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appartement saadani

Amar Saâdani qui se défend de posséder des appartements à Paris, est en réalité l’associé de sa fille Kenza Sâadani dans la Société Civile Immobilière L’Olivier qui gère plusieurs biens immobiliers de la famille. Une information que le secrétaire général du FLN s’est gardé de rendre publique.

Amar Sâadani qui fait l’objet d‘une série d’enquêtes publiées par le site Mondafrique continue à nier les informations selon lesquelles il possède des appartements dans la capitale parisienne. L’avocat d’Amar Saâdani avait même envoyé un courrier à Mondafrique dans lequel il affirmait que toutes ces allégations étaient fausses. Au sujet l’enquête du journaliste Nicolas Beau, « les appartements parisiens suspects du secrétaire général du FLN », l’avocat a indiqué qu’il s’agit « de graves accusations diffamatoires » et « calomnieuses » relayées sans preuves.

Or comme l’avait révélé le site Mondafrique, selon les statuts de la Société Civile Immobilière L’Olivier chargée de gérer plusieurs biens de la famille Saâdani, il est indiqué la fille d’Amar Saâdani, Kenza est bien la gérante. Toutefois, un détail est à soulever, il est également noté qu’Amar Saâdani est « associé » dans cette S.C.I. Une information que l’on retrouve facilement sur les sites : societe.com ou encore le BODACC, le bulletin officiel des annonces civiles et commerciales recensant toutes les créations de société, et rattaché au Journal Officiel Français. Dans le numéro daté du 22 octobre 2009, à la page 9 on y découvre les informations suivantes :

 S.C.I. L’OLIVIER

Siège social: 48 rue de la bienfaisance 75008 paris

Activité: Location de terrains et d’autres biens immobiliers

Siret : 514854660 
Capital : 1008 €
Code Naf : 6820B
Enseigne : S.C.I. L’OLIVIER
TVA : FR12514854660

Evenement: créations Greffe greffe du tribunal de commerce de Paris
Date de publication: 22/10/2009 Numéro de publication Annonce numero: 1332

Créations d’établissements 1332 – 514 854 660   RCS   Paris. S.C.I. L’OLIVIER . Forme : Société civile immobilière. Capital : 1008 EUR. Administration : Associé gérant : Saadani  Kenza, Associé : Maiassi Naima, nom d’usage : Saadani, Associé : Saadani Hana, Associé : Saadani Meriem, Associé : Saadani Adel, Associé : Saadani Selma, Associé : Saadani Fairouz, Associé : Saadani Amar, Associé : Saadani Salima.

Adresse : 48 rue de la Bienfaisance 75008 Paris

Etablissement : Etablissement principal.

Origine du fond : Création d’un fonds de commerce.

Activité : Acquisition et exploitation de tous biens et droits immobiliers, édification de toutes constructions, aménagement et installation immobilière Desdits locaux.

Adresse de l’établissement : 48 rue de la Bienfaisance 75008 Paris .

A dater du : 06 octobre 2009.

Date de commencement d’activité : 06 juillet 2009.

Cela signifie qu’Amar Saâdani est forcément lié légalement à cette S.C.I gérée par sa fille. Soit il possède l’un des appartements de cette société, soit il est simplement actionnaire. Il faut savoir qu’une S.C.I sert à gérer un ou plusieurs biens immobiliers par différentes personnes. Ainsi tous les membres, gérants comme associés ont des droits sur ces biens.

Dans le cas de figure de la famille Saâdani, il s’agit d’une S.C.I familiale,  donc chacun des membres apporte une partie d’un bien immobilier qu’ils posséderont alors en commun. En contrepartie les « apporteurs » recevont un nombre de parts sociales en fonction du montant de leur apport. Ainsi, Amar Saâdani est forcément l’un des propriétaires des appartements gérés par la société, mais le document n’indique pas à quelle hauteur. Aujourd’hui encore, Amar Saâdani lors d’une conférence de presse donnée à l’issue de la réunion des Mouhafedhs a nié les informations publiées par la presse, estimant que le journaliste [Nicolas Beau ndlr] est « un professionnel qui a été trompé par des menteurs. Mais je fais confiance à la justice française ». Et d’ajouter « j’ai confiance en la justice française. »

Amar Saâdani ne peut donc continuer à dissimuler ses possessions immobilières parisiennes. D’ailleurs, le problème n’est pas tant qu’un haut responsable algérien possède un bien en France mais plutôt cette étrange attitude qui vise au final à ne pas justifier les moyens d’acquisition de ses biens dans des quartiers chics à Paris.

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