Combien gagnent les algériens ?

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Une récente enquête de l’ONS, Office National des Statistiques, dévoile les disparités de salaires en Algérie.

En 2010, les salaires nets, hors agriculture et administration, ont augmenté en moyenne de 7,4%, tous secteurs confondus. La hausse est en partie due à la revalorisation du SNMG (salaire national minimum garanti), passant de 12 000 DA à 15 000 pendant cette année là.

Si l’augmentation des salaires semble globale, l’étude de l’ONS montre bien qu’un fossé s’est creusé entre le salariat du secteur public et celui du secteur privé.

Alors que le salaire moyen net est de 38 500 DA dans le public, dans le privé, il est estimé à 21 500 DA, soit un écart de 17 000 DA.

L’enquête de l’ONS explique cette différence considérable de rémunération par la structure des entreprises algériennes même. En effet, le secteur privé est essentiellement composé de PME (petites et moyennes entreprises), elles-mêmes employant majoritairement du personnel peu ou pas qualifié rémunéré à moindre coûts pour l’entreprise. Dans ce sens, l’étude révèle que le personnel d’exécution a connu une hausse des salaires de 7,3% contre presque 9% pour les agents de maîtrise.

L’emploi privé en Algérie représente plus de 65% de l’emploi total, en conséquence, l’étude observe un nivellement par le bas des salaires moyens.

Certaines industries continuent de connaitre une augmentation des salaires comme notamment celles des extractions hydrocarbures (72 000 DA), des banques ou des assurances (39 500 DA).

Enfin, l’ONS se penche également sur la composition du salaire brut en fonction du secteur d’activité. On apprend donc que les salariés du secteur public sont davantage dépendants de primes ou d’indemnités, fruits des conventions collectives, puisque celles-ci composent 52% de leur salaire brut global (les 48% restant représentant le salaire de base). Dans le privé, cette dépendance est inférieure, même si elle reste importante : le salaire de base représente 70% du salaire global, contre 30% de primes et indemnités.

Sarah Haderbache

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