Critiques, manifestation et poursuite judiciaire : le reportage d’Ennahar TV soulève la polémique

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Depuis mardi 10 décembre la chaîne de télévision Ennahar TV est dans l’oeil d’un cyclone médiatique. Après la diffusion d’une enquête sur le comportement des filles dans les cités universitaires, la chaîne de télévision a déclenché l’ire de nombreuses étudiantes algériennes et de L’Office national des oeuvres universitaires.

C’est un nouveau coup de massue pour la chaîne Ennahar TV. Désormais c’est l’Office national des oeuvres universitaires (ONOU) qui réplique en déposant une plainte contre la chaîne satellitaire algérienne Ennahar TV pour la diffusion de son reportage sur les cités universitaires, rapporte l’APS qui cite un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L’enquête qui décrit la vie nocturne des étudiantes qui logent dans ces résidences a été jugée diffamatoire. « Suite à la diffusion d’une enquête par la chaîne satellitaire Ennahar TV mardi à 22h00 sur « les résidences universitaires-filles », le directeur de l’ONOU a déposé plainte pour « diffamation et intention de nuire au secteur de l’enseignement supérieur », précise le communiqué.

Sur la toile algérienne la vidéo a également soulevé un tollé. De nombreux commentaires virulents sur les réseaux sociaux sont apparus. Pire un groupe d’étudiantes a manifesté aujourd’hui devant le siège d’Ennahar pour dénoncer l’image négative donnée aux étudiantes, estimant que les quelques témoignages recueillis ne reflétaient en rien la mentalité de toutes les filles dans les cités universitaires.

En effet, l’équipe de reporters est entrée en caméra cachée dans des cités universitaires et a filmé  le quotidien de quelques étudiantes au coeur de ces cités universitaires. L’équipe de journalistes a choisi d’orienter sur les « dérives » dans les cités universitaires. Dans le reportage on y voit des filles sortant la nuit, ou accompagnées de garçons. La chaîne en forçant le commentaire – parfois déplacé et subjectif – et en abusant de flous et de musiques effrayantes avait offert une image plutôt chaotique des résidences de filles.

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