ENTV : l’équipe de campagne de Benflis dénonce un traitement médiatique partial

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Benflis

La télévision publique est accusée de manquer de neutralité dans son traitement de la pré-campagne électorale. Le directeur de campagne d’Ali Benflis, Abdelkader Sallat dénonce dans un communiqué rendu public ce mercredi 26 février, le manque de considération de l’ENTV à l’égard des autres candidats à l’élection présidentielle.

La télévision nationale fait du favoritisme selon l’équipe d’Ali Benflis candidat à la présidentielle du 17 avril 2014. « En effet, couvrant les travaux de certaines formations politiques qui ont décidé d’apporter leur soutien au candidat indépendant Ali Benflis, les commentateurs de la télévision publique ont sciemment omis de citer le nom du candidat affublé étrangement du qualificatif « …un autre candidat », écrit son directeur de sa campagne dans  un communiqué.

Ce dernier dénonce même la couverture médiatique qu’a fait la télévision nationale lors de la déclaration de candidature d’Ali Benflis, qu’il estime insuffisante. « La direction nationale  de campagne du candidat indépendant Ali Benflis dénonce vigoureusement ces pratiques et prend à témoin l’opinion publique sur le fait que de tels agissements constituent une menace sur la crédibilité et la transparence de la prochaine élection présidentielle », peut-on encore lire dans le communiqué de l’équipe de campagne.

Choix assumé ou oubli ? Nous avons tenté de joindre l’ENTV pour obtenir une réaction à ces accusations, en vain nous sommes restés sans réponse. Or pour l’heure la campagne électorale n’a pas débuté, et ne sera officielle que le 23 mars prochain [ndlr elle débute 25 jours avant le scrutin et se termine 3 jours avant l’élection comme le stipule la loi électorale]. La télévision nationale n’a donc pas encore de quotas à respecter à l’égard des candidats officiels. Légalement elle est donc libre de traiter cette pré-campagne et les candidats à la candidature selon ses choix éditoriaux. Toutefois sur le plan déontologique, la mise à l’écart de certains candidats est discutable, d’autant plus que le Président Abdelaziz Bouteflika appelait à offrir les mêmes chances à tous les candidats.

Il faudra donc surveiller de près le traitement médiatique lors de la campagne électorale, car à ce moment les médias nationaux auront des obligations. Lorsqu’elle aura officiellement démarré, « tout candidat aux élections locales, législatives ou présidentielles dispose, pour présenter son programme aux électeurs, d’un accès équitable aux supports médiatiques de télévision et de radiodiffusion nationale et locale », indique l’article 191 de la loi électorale. 

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