Inquiète de la dernière décision de l’Algérie.. La Russie entre en concurrence en Italie

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Vladimir Poutine

L’Algérie a annoncé avoir augmenté ses exportations de gaz vers l’Italie de 4 milliards de mètres cubes, au moment où cette dernière veut se débarrasser de sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.

Cette étape est considérée comme très importante, à la lumière de la guerre russo-ukrainienne, et des efforts des pays européens pour réduire leur dépendance au gaz russe et s’en débarrasser définitivement.

Il semble que la décision algérienne ait terrifié Moscou, qui à son tour s’est engagé à augmenter l’approvisionnement en gaz de l’Italie.

La décision algérienne a poussé la société russe « Gazprom » à courtiser l’Italie et a décidé de livrer jeudi environ 36 millions de mètres cubes de gaz à son homologue italien Eni.

Rome a modifié son lien énergétique avec l’Algérie, ce qui s’est traduit par le volume des échanges, les contrats conclus et les récentes transactions d’investissement.

Le rapprochement algéro-italien dérange-t-il Moscou ?

Moscou veut faire pression sur les pays européens qui soutiennent l’Ukraine dans sa guerre avec la Russie, avec la carte du gaz, ce qui a poussé ces pays à rechercher de nouveaux partenaires.

L’Italie a été le premier réfugié en Algérie, faisant de l’Algérie son partenaire privilégié en Europe.

À cet égard, la Russie a confirmé, plus tôt, qu’elle n’était pas gênée par le pompage de quantités supplémentaires de gaz algérien vers l’Europe.

L’ancien ambassadeur de Russie en Algérie, Igor Belyaev, a déclaré que son pays ne serait pas inquiété par l’augmentation du pompage du gaz algérien vers l’Europe et y voyait une question purement commerciale.

L’ancien diplomate a souligné que les relations algéro-russes ne seront pas affectées par cette affaire.

Dans ce contexte, les médias ont révélé que l’Algérie est le sauveur de l’Italie de sa dépendance vis-à-vis de la Russie.

Malgré cela, force est de constater que le Kremlin suit de près l’évolution des relations entre l’Algérie et l’Italie, et calcule ses pas en fonction de ce dossier, le président russe Vladimir Poutine ayant précédemment téléphoné au Premier ministre italien démissionnaire Mario Draghi , après que ce dernier signé des accords importants avec l’Algérie.

La promesse de Moscou d’augmenter l’approvisionnement en gaz du partenaire italien suggère sa crainte de perdre sa position en Italie au profit de l’Algérie.

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