La face cachée du Prix Nobel de la paix

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    nobel « En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.
    Franklin Delano Roosevelt (1882-1945), 32e président américain

    C‘est ainsi à cette logique que semble obéir la nomination de Barack Obama, actuel président des États-unis au titre de lauréat du prix Nobel pour la paix, édition 2009. Mais qui est Alfred Nobel ? Alfred Bernhard Nobel, né le 21 octobre 1833 à Stockholm, en Suède, et mort le 10 décembre 1896 à San Remo (Italie), est un chimiste industriel et fabricant d’armes suédois.

    Inventeur de la dynamite, il possédait l’entreprise d’armement Bofors. C’est la publication erronée par un journal français d’une nécrologie prématurée, dans laquelle on condamne son invention de la dynamite en 1888, qui le décide de changer d’aptitude afin de laisser une meilleure image de lui au monde après sa mort. La nécrologie affirmait ainsi : « Le marchand de la mort est mort. Le Dr. Alfred Nobel, qui fit fortune en trouvant le moyen de tuer plus de personnes plus rapidement que jamais auparavant, est mort hier ».

    « En 1890, Alfred Nobel quitte la France pour s’installer dans sa villa située au bord de la Méditerranée, à San Remo en Italie. Le 27 novembre 1895, au club suédo-norvégien de Paris, Nobel met un point final à son testament en léguant l’intégralité de sa fortune pour la création du prix Nobel. (wikipédia). »

    L’industrie développée par Nobel sème toujours la mort de par le monde, même la corruption est employée pour obtenir plus de marchés aux produits de la compagnie Bofors. Qui ne souvient du scandale des pots-de-vin versés à l’armée indienne pour l’adjudication d’un important marché d’armement en 1986, contrat de 1,4 milliard de dollars, ce qui entraina la chute à l’époque du gouvernement de Rajiv Gandhi.

    L’argent n’a pas d’odeur même celui qui rétribue le prix de la Paix ! La dualité qui illustre l’esprit du prix Nobel continue. En 2008, le prix Nobel de la Paix a été attribué à Martti Ahtisaari, le finlandais, qui a appuyé l’invasion de l’Irak, et avait justifié sa défense, dans les crimes et les violations aux droits de l’homme commis par Saddam Hussein. Il devient donc légitime de détruire un pays entier au nom du principe des droits de l’homme.

    Ce droit d’ingérence, si juste soit-il, devrait être universel mais, les conflits qui ont, ou continuent à secouer le monde, démontrent la faiblesse et l’hypocrisie de ces arguments. Le double standard dans l’approche des événements est sans équivoque. Le rapport du sud-africain J.R Goldstone au sujet des crimes perpétrés à Gaza par l’État hébreu le rappelle à ceux qui veulent ignorer la vérité implacable de la Realpolitik.

    L’attitude controversée de ce trophée, le Prix Nobel de la Paix, est de mise. Les motifs abondent, et que le professeur Chems-Eddine Chitour a publié dans un excellent article sur le quotidien l’Expression du dimanche 12 octobre 2009. Il faut citer la nomination de Georges W Bush, par exemple, qu’une grande partie des Américains veut juger pour crimes contre l’humanité et, l’attribution de ce titre à Shimon Pères malgré son rôle dans le génocide des palestiniens. Le comité d’attribution du Nobel a même oublié l’assassinat du comte suédois représentant des nations unies, Folke Bernadotte par le groupe sioniste Stern, auquel faisait partie Pères.

    Les réactions de par le monde soulignent l’incompréhension d’une nomination basée sur de promesses faites au cours d’une campagne électorale. Obama maintient Gates à la tête du pentagone américain et assure ainsi la continuité de la politique des faucons, celle de la guerre et de l’interventionnisme.

    Toutefois, le monde accepte la curieuse expiation d’Alfred Nobel, et applaudit ses prix, que des comités continuent d’octroyer à des leaders de ce monde, comme celui des États-Unis qui opposent leur véto à toute résolution de l’ONU déplaisant à Israël, de sorte que l’ONU ne peut pas faire grande chose non plus. Obama pourrait-il changer les règles de jeu qui régissent le monde ? L’examen du rapport de Goldstone en conseil de sécurité va démontrer si changement il y aura effectivement!

    C’est « très triste « , a même jugé une autre lauréate du prix, Mairead Corrigan Maguire, originaire d’Irlande du Nord et distinguée en 1976. « le comité Nobel n’a pas rempli les critères indiqués dans le testament d’Alfred Nobel qui avait stipulé que le prix devait être donné aux gens qui mettent fin au militarisme» affirme-t-elle. (site europe1).

    Les manœuvres israélo-américaines qui se déroulent actuellement illustrent ce qui précède. Mais, peut-être faudrait-il ne pas tuer aussi le rêve: l’espoir, fait vivre, comme le dit si bien l’adage !

    A.Bensaid, un lecteur de Algérie-focus

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