Les services de sécurité craignent pour la vie de Sellal

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Sellal

Abdelmalek Sellal est-il en danger ? Le directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika, et ex-Premier Ministre, sera accompagné désormais, dans les prochaines étapes de ses visites électorales à travers le pays, par un dispositif sécuritaire impressionnant. Plusieurs sources sécuritaires ont indiqué à Algérie-Focus.com que des rapports établis par les Renseignements Généraux mettent en garde la direction de campagne de Bouteflika contre les grands risques d’attaques et d’agressions dont pourrait être victime Sellal dans les jours à venir.

Ce  dispositif sécuritaire est d’ores et déjà en vigueur puisque pour son déplacement lundi à Souk Ahras, à l’extrême-est du pays, le représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika a été protégé par un nombre important des éléments du Détachement Spécial d’Intervention (DSI) qui est une unité opérationnelle d’élite des forces spéciales de la Gendarmerie Nationale en Algérie. D’habitude, cette unité d’intervention est réservée aux grandes et délicates missions de sécurité comme la  libération d’otages ou l’élimination d’éléments terroristes dangereux. Désormais, elle a été mise à contribution dans la campagne électorale pour le 4e mandat.

Le déploiement de cette force spéciale n’a pas manqué de susciter l’étonnement des Algériens. Des critiques aussi ont fusé de partout considérant que cette utilisation abusive de la force publique est disproportionnée et favorise, tout compte fait, les partisans du 4e mandat du Président sortant Bouteflika. Mais nos sources précisent que le danger est vraiment réel et Sellal « est exposé à de nombreuses menaces qui mettent sa vie en péril ». Les derniers jours de la campagne électorale seront « très tendus », indiquent encore ces sources d’après lesquelles les services de sécurité craignent pour la vie de Sellal notamment depuis ses dérapages verbaux et ses propos blessants à l’encontre des Chaouis. Contesté et controversé, Sellal a été déjà victime d’un accueil hostile et violent à Ouargla, au sud, à 800 Km d’Alger, lorsqu’il a été chassé par des chômeurs en colère. Des jets de pierre ont failli blesser l’ex-Premier ministre vilipendé pour son discours populiste et « ses attaques incessantes » à l’égard des opposants du 4e mandat.

Il faut donc protéger le soldat Sellal, estiment dés lors les services de sécurité. La Gendarmerie Nationale a été instruite donc par le ministère de la Défense pour se mobiliser et surveiller les déplacements du sulfureux Sellal. Ce dernier devra faire un déplacement très délicat à Batna le 12 avril prochain. Il ne sera certainement pas accueilli chaleureusement. Mais de là à parler de « menaces de mort et de risques d’attentat », cela parait très exagéré de prime abord. Sauf si la direction de campagne de Bouteflika a reçu des informations que ne nous détenons pas encore..

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