L’Etat enquête sur le non-rapatriement des devises générées par les exportations

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    16 exportateurs du Sud du pays n’ont pas rapatrié leurs devises, a indiqué un responsable de la DGD (Direction générale des douanes) ajoutant que le montant des pénalités qui leur ont été infligées est de 4,16 milliards de dinars, soit 416 milliards de centimes. C’est dans le cadre d’une enquête visant les opérateurs de cette région que ces fraudeurs ont été débusqués.

    Ces exportateurs ont l’habitude de vendre principalement des produits alimentaires vers les pays frontaliers comme le Niger, a signalé à l’agence officielle APS, Regue Benamar, directeur du contrôle à posteriori à la DGD. Ceux là exportent, mais ne rapatrient pas au pays les devises. Ce qui est, bien évidemment, une infraction à la législation en vigueur.

    Il est sans rappeler que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, fait de la lutte contre le transfert illicite des devises une priorité. Il a demandé, dans une lettre adressée au Ministre des finances Karim Djoudi, rendue publique samedi 3 août dernier, de prendre les dispositions nécessaires pour mettre un terme à cette fuite.

    Une autre enquête est en cours concernant la région Centre du pays. Selon le responsable de la DGD, le phénomène est très grave puisque «une bonne partie des devises générées suite aux exportations hors hydrocarbures ne sont pas rapatriées». Ce qui veut dire que ce n’est pas un phénomène minime. Une «perte» assez importante car qu’elle «fausse également les statistiques communiquées annuellement sur les exportations hors hydrocarbures».

    Ce directeur de la DGD rappelle que la Banque d’Algérie accorde un délai de six mois aux opérateurs pour rapatrier les devises générées par leurs exportations. Un délai jugé par Regue Benamar assez long. Pour lui, il ne faut accorder aux exportateurs que trois mois. En somme, il est de plus en plus clair que le transfert illicite des devises à l’étranger, ou le non rapatriement de celles générées par les exportations hors hydrocarbures, cause un énorme tort à l’économie nationale. Le Premier ministre donne en tout cas l’impression de vouloir combattre sérieusement ce fléau.

    Elyas Nour

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