Plusieurs personnes placées en détention provisoire dans l’affaire Amira Bouraoui

0
Amira Bouraoui

Constantine, Algérie – Neuf personnes ont été placées en détention provisoire dans deux dossiers différents en lien avec l’affaire Amira Bouraoui. Ces accusations ont été présentées devant le pôle pénal spécialisé à Constantine le 19 février. Les présentations ont commencé en fin de journée et se sont terminées dans la matinée du 20 février.

Le journaliste Mustapha Bendjama, arrêté le 8 février dernier par la brigade de recherche relevant de la gendarmerie nationale à Annaba, a été placé sous mandat de dépôt dans les deux affaires.

La première affaire concerne la « sortie de l’activiste Amira Bouraoui du territoire national avec le passeport de sa maman Khadidja », selon l’avocat du journaliste et de Khadidja Bouraoui, Adel Messouadi.

Les cinq personnes impliquées dans cette affaire sont le journaliste Mustapha Bendjama, Khadidja Bouraoui, Yacine Bentayeb, Miassi Djamel (le chauffeur de taxi qui a transporté Amira Bouraoui d’Annaba à Tunis) et le fonctionnaire de police qui a validé le passage d’Amira au poste de frontière avec la Tunisie Oum Teboul dans la wilaya de El Tarf.

Ces cinq personnes sont poursuivies pour « association de malfaiteurs dans le but d’exécuter le crime d’immigration clandestine dans le cadre d’une organisation criminelle ».

Les quatre autres accusés sont Mustapha Bendjama, Raouf Farah et son père Sebti Faraf, Habes Mountaha salariée au sein de la société ASFERTRADE filiale du groupe industriel ASMIDAL et Sofiane Berkane.

Le père de Raouf Farah est poursuivi pour « participation à la réception de fonds depuis l’étranger », tandis que les quatre autres accusés sont poursuivis pour « réception de fonds depuis l’étranger dans le but d’effectuer des actes attentatoires à l’ordre public » et « publication sur internet d’informations classifiées ».

Même le journaliste Abderehmane Semmar, connu sous le nom de Abdou Semmar directeur du média Algérie Part, est poursuivi dans ce dossier, précise Adel Messaoudi.

Après leur présentation devant le juge d’instruction, les accusés ont été placés sous mandat de dépôt à l’exception de Khadidja Bouraoui, maman d’Amira, qui a été placée sous contrôle judiciaire, et Sofiane Berkane qui a été libéré.

Cette affaire continue de susciter de vives réactions de la part de la société civile et des défenseurs des droits de l’homme qui craignent une restriction de la liberté de la presse et des droits fondamentaux.

Article précédentRéouverture du siège de Berbère Télévision à Alger après une fermeture controversée
Article suivantRejet de la « Déclaration de Tanger » : L’Union africaine inflige un revers au Maroc