Scandale de corruption au sein de la Société Nationale de Transport Maritime de passagers : nouveaux développements devant la justice algérienne

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Société Nationale de Transport Maritime

Le scandale de la Société Nationale de Transport Maritime des Voyageurs (SNTMV) est de retour sur le devant de la scène judiciaire en Algérie.

Le Conseil de la magistrature algérien examinera une nouvelle fois le dossier du « scandale du transport maritime de passagers », le 12 mars. Les prévenus, dont le directeur général de la Corporation nationale du transport maritime de passagers, « AK », et le directeur commercial de la compagnie, font face à des accusations de gaspillage volontaire et d’usage illégal de biens et fonds publics, d’abus d’influence et de position, d’octroi d’avantages inexploités à autrui, de non-déclaration de propriété et d’enrichissement illégal.

L’affaire a été déclenchée par le retour de deux navires algériens presque vides de Marseille vers Alger et Skikda, où le directeur général de la SNTMV, « E. Kamal », a été confronté à la vérité de la correspondance et des communications via l’application « WhatsApp » entre lui et la compagnie française concurrente « Corsica ». Cependant, la compagnie française a affirmé que l’affaire était liée à des consultations et des explications concernant l’ouverture des vols et l’aspect commercial uniquement.

Le Tribunal Pénal Economique et Financier de Sidi M’hamed a déjà prononcé des peines variables en janvier dernier. Le directeur général de la SNTMV, « A.K. », a été condamné à 6 ans de prison et le directeur commercial de la société, « B.K », a reçu une amende d’un million de dinars pour chacun d’eux. En revanche, le chef de la cellule de développement des systèmes d’information automatisés liés aux réservations, « A.F », a été condamné à un an de prison ferme avec une amende effective. Les voyageurs, quant à eux, ont été acquittés de toutes les charges.

Le juge de la quatrième branche du pôle pénal économique et financier a également prononcé une peine de 10 ans de prison contre les prévenus qui sont en fuite devant la justice. L’affaire concerne Hamouch Aguilas et Far Malika, avec la confirmation des mandats d’arrêt internationaux délivrés par le juge d’instruction de la première chambre du pôle économique et financier. La sixième chambre criminelle du Conseil de la magistrature d’Alger devra donc se prononcer à nouveau sur cette affaire qui secoue le monde maritime en Algérie.

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