Sécurité. Bientôt des scanners corporels dans les aéroports algériens

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    Conséquence directe de l’affaire du jeune nigérian qui a tenté de faire sauter un avion de ligne américain le jour de Noël, certains pays comme les Etats-Unis, la France et la Suisse ont décidé de renforcer les mesures de sécurité dans leurs aéroports. De ce fait, les ressortissants et les passagers des 14 pays que Washington considère « à risque », et dont l’Algérie fait partie, seront soumis à une palpation corporelle ainsi qu’à une fouille de leurs bagages à main.

    Colère à Alger

    Depuis l’Algérie ne décolère pas et l’a bien fait savoir par la voie notamment du président de la Commission consultative nationale de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, qui a jugé « cette décision injuste et non justifiée du tout et qu’elle est discriminatoire à l’égard de l’Algérie. C’est ce que je regrette énormément et je trouve parfaitement inadmissible » a-t-il déclaré.

    Pour le ministre de l’intérieur, Yazid Zerhouni, l’Algérie devrait appliquer les mesures de réciprocité. « Vous connaissez nos positions. Si réellement c’est nécessaire, nous devrions appliquer les mesures de réciprocité » avait-il indiqué.

    Quant au ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, qui selon le quotidien Liberté, aurait été lui-même soumis à un contrôle humiliant à l’aéroport de Washington, lors d’une visite officielle aux Etats-Unis, le 7 décembre dernier, la décision américaine de blacklister l’Algérie est tout simplement « inacceptable ».

    L’Algérie et l’Arabie Saoudite prêtes à s’équiper de scanners corporels

    Pour mettre un terme à ces tensions, Giovanni Bisiganani, le directeur général de l’Association Internationale du Transport Aérien (AITI), semble avoir trouvé un terrain d’entente entre Washington et deux des pays concernés par les nouvelles procédures sécuritaires, à savoir l’Algérie et l’Arabie Saoudite.

    En effet, Bisiganani s’est entretenu le 22 janvier à Genève, avec la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, et lui a confié qu’Alger et Ryad seraient d’accord, selon ses informations, pour équiper leurs aéroports de scanners corporels. En retour, ils attendent que ce geste soit perçu par les Etats-Unis comme un signe de leur volonté de continuer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme, et qu’il constituerait une garantie de plus pour Washington, dont ils attendent en retour, le retrait de la fameuse liste noire.

    RAF (avec Maghreb Confidentiel)

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