Ses employés en grève de trois jours : l’Etat lâche-t-il l’ENIE ?

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    La grogne sociale se propage. Après la SNVI, ArcelorMittal, les médecins et les enseignants, voici maintenant venu le tour des travailleurs de l’Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) de Sidi Bel Abbès pour entamer leur mouvement de protestation. Le Syndicat de l’ENIE a, en effet, appelé à un mouvement de grève de trois jours à compter de demain mardi 2 février 2010. Cette grève fait suite au préavis déposé par le Syndicat le 25 janvier dernier pour protester contre la décision du Conseil de participation de l’Etat (CPE) de «surseoir aux résolutions d’assainissement prises en faveur de l’entreprise». Le Syndicat annonce également vouloir alerter l’Opinion Publique sur la situation socioprofessionnelle des travailleurs de l’ENIE, qu’il qualifie de «difficile». L’ENIE, considérée comme l’une des rares réussites de l’industrie algérienne, emploie près de 2.050 personnes. Sa dette faramineuse a dépassé les 1.500 milliards de centimes. «On a été surpris d’apprendre la décision du CPE de surseoir, en date du 28 décembre 2009, aux résolutions portant sur l’effacement des dettes et la mise en pratique d’un plan d‘investissement de 500 milliards de centimes», révèle le Responsable syndical de l’ENIE. Ce mouvement de grève vient contester cette décision que les employés considèrent comme une «punition collective». Les travailleurs des unités de Laghouat, Blida, Sétif devraient prendre part également au débrayage annoncé pour le 2 février.

    Diana Meftah

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