Une prochaine visite du président français en Algérie

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Emmanuel Macron

France Algerie: Les relations algéro-françaises sont en passe de retrouver leur vigueur perdue après près d’un an d’instabilité, provoquée par le président français Emmanuel Macron, avec des déclarations qui n’étaient pas responsables aux yeux des responsables en Algérie, alors que les premières lectures indiquent que ce rapprochement sera au dépens de certains des alliés de Paris dans le bassin de la mer Méditerranée occidentale.

De façon inhabituelle, et dans un délai n’excédant pas une semaine, le président Abdelmadjid Tebboune a reçu un message écrit et un appel téléphonique de son homologue français, dans un précédent qui ne s’est pas produit depuis la crise déclenchée par les déclarations de Macron à l’automne dernier, qui confirme l’existence d’un volonté effrénée de Paris de normaliser ses relations avec l’Algérie.

La communication entre les présidents Tebboune et Macron a été précédée par l’annonce par Sonatrach d’un accord avec les Français concernant de nouveaux contrats de fourniture de gaz à la France à un moment où les relations espagnoles connaissent une crise sans précédent qui considère l’énergie parmi ses titres, dans un développement décrit comme un nouveau coup porté à Madrid par l’Algérie et ses partenaires européens, qui ont cédé pour protéger leurs intérêts au détriment de leur solidarité avec un pays membre de l’Union européenne, à l’opposé de ce dont rêvait l’Espagne.

Le Changement de position de la partie française vers le rétablissement de ses relations avec l’Algérie est cohérent avec l’évolution au niveau européen. L’Italie a été la première à renforcer ses relations avec l’Algérie, suivie par l’Allemagne, avant que le rôle de la France n’arrive dans un scénario que l’Espagne n’attendait pas, et elle est incapable de protéger ses intérêts perdus en Algérie.

Ainsi, Macron se rendra en Algérie dans les semaines à venir, comme indiqué dans sa dernière communication avec le président Tebboune, une visite qui intervient à un moment où les relations entre la France et le Royaume du Makhzen marocain connaissent une crise silencieuse qui a éclaté depuis que les Français a découvert que le régime du Makhzen espionnait ses hauts fonctionnaires, dirigés par Macron lui-même, grâce à des logiciels acquis par des Marocains auprès de l’entité sioniste.

Aucune visite n’a été enregistrée entre la France et son allié maghrébin depuis plus d’un an, alors que le roi du Maroc Mohammed VI est en France depuis plus d’un mois, mais sans être reçu par aucun responsable français, et Macron n’a pas communiqué avec lui même via un appel téléphonique, contrairement à ce qui avait été mis en œuvre auparavant lorsque le roi du Maroc s’est rendu en France pour se faire soigner en 2017 et 2018, lorsqu’il a été reçu par l’ancien président français, François Hollande, puis par son prédécesseur Macron, respectivement, ce qui indique le niveau atteint par les relations entre Paris et Rabat.

Il semble que les Français soient enfin convaincus que la dégradation des relations avec l’Algérie ne sert pas leurs intérêts dans un monde qui change très vite, et que mettre leurs œufs dans le panier du Royaume du Makhzen marocain, comme l’a fait le parti espagnol , fait peser de grands risques sur leur situation géopolitique dans le bassin méditerranéen et sur leurs intérêts vitaux en Algérie, comme en témoigne la trahison de Rabat par Paris dans son premier dossier, le Sahara occidental.

Après que la France ait été le fer de lance de la défense des intérêts du régime marocain du Makhzen, notamment sur la question du désert au niveau de l’Union européenne et de l’Internationale (ONU), Paris a fait marche arrière, pour être remplacé par l’Espagne, mais le ce dernier reste son emprise et son influence sur la décision européenne Limitée par rapport au poids français.

Selon les analyses et reportages documentés par les médias proches du palais royal et de ses services de sécurité, le régime marocain du makhzen se sent trahi par les autorités françaises qui l’ont démenti dans une circonstance très sensible. le régime makhzen et sa dérive vers des pratiques très larges (espionnage des chefs d’Etat), compte tenu de sa taille et de ses capacités limitées, ainsi que le fait que le Royaume du Maroc n’est qu’un Etat fonctionnel qui bouge dès qu’il reçoit des signaux de ses successeurs occidentaux, pour jouer un rôle qui lui était demandé d’avance.

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