Anticor : Le Gouvernement Français Refuse le Renouvellement de son Agrément

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Anticor : Le Gouvernement Français Refuse le Renouvellement de son Agrément

Dans un tournant inattendu, le gouvernement français a refusé de renouveler l’agrément de l’association anticorruption Anticor. Cette décision a suscité des réactions mitigées, avec Anticor dénonçant une entrave à sa lutte contre la corruption, tandis que le gouvernement se défend en insistant sur son engagement continu dans cette lutte.

Un Refus Implicite

L’attente était à son comble pour Anticor, qui espérait une réponse du gouvernement français à sa demande de renouvellement d’agrément avant le 26 décembre. Malheureusement, cette réponse n’est jamais venue. Élise Van Beneden, présidente d’Anticor, a qualifié cette non-réponse de « refus implicite » après six mois d’instruction de la part de la direction des affaires criminelles et des grâces. Elle a souligné que rien ne leur avait été reproché au cours de cette période.

Pour Anticor, cette décision ne fait que refléter l’agacement du gouvernement à l’égard de leurs actions de lutte contre la corruption. L’association a exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux en publiant un message indiquant qu’il restait « 20 minutes au Quai d’Orsay pour renouveler l’agrément d’Anticor » le 26 décembre, suivi d’un autre message indiquant que le délai avait expiré sans réponse.

Vers une Contestation Judiciaire

Face à ce refus, Élise Van Beneden a annoncé qu’Anticor allait contester cette décision devant la justice administrative. Selon elle, cette démarche présente l’avantage de permettre à la justice de statuer sur le respect par Anticor des critères pour être agréée, évacuant ainsi l’arbitraire auquel l’association estime être soumise depuis trois ans.

L’agrément d’Anticor est essentiel pour ses activités de lutte contre la corruption présumée. Sans cet agrément, l’association ne peut plus se porter partie civile, une démarche fondamentale qui permet de contourner la décision d’un procureur de classer sans suite une affaire politico-financière sensible. En se constituant partie civile, Anticor pouvait ainsi transférer un dossier politico-financier d’un procureur à un juge d’instruction indépendant.

Réaction du Gouvernement

Le gouvernement français, quant à lui, a rapidement réagi à cette décision. Une source diplomatique a déclaré que ce refus de renouveler l’agrément « ne remet aucunement en cause la détermination de la France à lutter contre la corruption ». La source a souligné l’existence d’un parquet spécialisé ainsi que d’agences et de services d’enquête spécialisés en matière de lutte contre la corruption, tous indépendants.

La source a également insisté sur le fait que la possibilité pour Anticor et d’autres associations de signaler des dossiers à la justice et de porter plainte restait intacte. Ainsi, le gouvernement estime que sa décision ne compromet pas la lutte contre la corruption en France.

Une Lutte Qui Se Poursuit

La décision du gouvernement français de ne pas renouveler l’agrément d’Anticor a suscité des réactions passionnées des deux côtés. Alors qu’Anticor dénonce une tentative d’entrave à sa lutte contre la corruption, le gouvernement insiste sur son engagement continu dans cette lutte à travers d’autres moyens. Le litige se dirigera désormais vers la justice administrative, qui devra trancher sur cette affaire complexe. Dans tous les cas, la question de la lutte contre la corruption en France reste au premier plan de l’agenda public.

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