Crimes sexistes/ Vers la constitution d’un front « féministe »

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Le crime abject dont fut victime Razika Cherif en pleine rue à Magra, une commune située à 60 km de M’sila, a secoué les défenseurs des droits des femmes en Algérie. Suite à l’onde de choc provoqué à travers toute l’Algérie par ce drame effroyable,  l’association Tharwa N’Fadhma N’Soumer appelle à la constitution d’un front féministe pour dire stop aux crimes sexistes dans notre pays. 

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, cette association interpelle « les organisations féministes, les organisations de défense des droits de l’Homme et toutes les forces vives de la société civile, soucieuses de construire un Etat de droit et une société égalitaire », et les appelle « à s’unir au sein d’un front commun afin de conjuguer les efforts et les réflexions pour mieux agir ».

D’après l’association, « le crime de Magra n’est pas un fait isolé mais bel et bien la conséquence de rapports sociaux injustes aggravés par un arsenal juridique qui institutionnalise le patriarcat et l’inégalité des sexes ». « Il survient dans un contexte marqué par la multiplication des actes de violences contre les femmes (harcèlement verbal et physique, violence conjugale, viol, crime sexiste…) », s’inquiète encore cette association reconnue pour ses luttes démocratiques et féministes.

La même association plaide pour l’adoption en urgence de « la loi condamnant les violences conjugales » qui demeure « actuellement gelée au Sénat ». A en croire les membres de l’association Tharwa N’Fadhma N’Soumer, il est urgent aussi de « pénaliser la discrimination de genre et toute forme de harcèlement. Elle inscrit son initiative « dans le combat historique pour l’abrogation du code de la famille qualifié naguère d’infâme et d’inique ».

Cette abrogation du code de la famille est plus que nécessaire, juge l’association N’Fadhma N’Soumer. Sans cette mesure, il s’avère encore difficile d’établir « des lois civiles et égalitaires », dénonce la même source, qui appelle à la solidarité avec toutes les victimes et pour que cesse la discrimination à l’égard des femmes.

Pour concrétiser tous ses objectifs, une réunion qui « verra la naissance d’un front «abrogationniste» se tiendra le mercredi 25 Novembre à 16h30 au Centre des Ressources sis 8, Rue les Frères Adder, en face du Musée Mama », indique cette association féministe .

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