La nouvelle constitution du Mali : la langue française rétrogradée à « langue de travail »

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Le président financier par intérim reçoit le nouveau projet de constitution

Le projet de nouvelle constitution de l’État du Mali a déclenché une controverse en élevant les langues locales parlées dans le pays au rang de langues officielles, tandis que la langue française est devenue une « langue de travail » uniquement.

Cette décision intervient dans un contexte de crise sans précédent entre Paris et Bamako, avec l’arrivée des nouveaux militaires leadership au pouvoir. Selon le projet de constitution reçu par le chef du conseil militaire au pouvoir, Asimi Goita, la langue française ne sera plus une langue officielle dans le pays, mais seulement une langue de travail.

Le Mali est un pays multilingue avec de nombreuses langues, dont la langue bambara parlée par plus des trois quarts des Maliens. Plusieurs députés du parlement de transition ont exprimé leur souhait d’adopter une nouvelle langue officielle pour le Mali, comme l’anglais ou l’arabe, qui font partie des langues nationales du pays.

Le Conseil islamique suprême a également proposé l’adoption de la langue arabe comme langue officielle du pays.

Certains observateurs affirment que la langue arabe pourrait être adoptée aux côtés de l’anglais, en plus de la langue bambara, dans la nouvelle constitution. Cette dernière devrait être soumise à un référendum dans les prochaines semaines.

La décision de rétrograder le français à une langue de travail seulement est considérée par certains comme un geste symbolique de l’État malien pour réaffirmer son identité africaine et son indépendance culturelle.

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