Le Parlement espagnol ouvre le débat sur la loi accordant la citoyenneté aux Sahraouis

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Le Parlement espagnol

Le Parlement espagnol a ouvert le débat mardi sur un projet de loi qui accorderait la citoyenneté espagnole à tous les Sahraouis nés avant 1976. La proposition a été présentée par le parti « Podemos » à la Chambre des représentants et a remporté une large majorité, avec le soutien de 168 députés, tandis que 118 du Parti socialiste des travailleurs ont voté contre.

La loi permettrait aux Sahraouis nés avant le 26 février 1976 de demander la nationalité espagnole, depuis que le Sahara occidental est devenu hors de la souveraineté de l’Espagne après son occupation par le Maroc et la Mauritanie. Depuis lors, le Maroc occupe la zone, bien que les Nations Unies considèrent toujours l’Espagne comme la puissance administrante.

Le projet de loi permet également aux descendants sahraouis de demander la nationalité espagnole au premier degré de consanguinité et d’acquérir la nationalité de l’un des parents. Les Sahraouis qui résident légalement en Espagne, même s’ils sont nés après 1976, peuvent également obtenir la nationalité espagnole après deux ans de résidence.

Les députés de Podemos ont dénoncé la situation de la population sahraouie qui a subi des violations des droits de l’homme dans les villes occupées ou a été forcée de s’exiler à Tindouf. Ils ont appelé à reconnaître la « dette historique » de l’Espagne envers ces citoyens qui ont été privés de leur nationalité en 1976 après l’abandon de l’État.

Le débat sur ce projet de loi est une occasion pour l’Espagne de réparer une injustice historique envers les Sahraouis. Cela permettrait également à ces citoyens de jouir de leurs droits et d’aspirer à une vie meilleure. Cependant, cela risque de créer des tensions avec le Maroc, qui occupe toujours le Sahara occidental et revendique sa souveraineté sur cette région. Les résultats de ce débat pourraient avoir des conséquences importantes sur les relations entre les deux pays et la situation au Sahara occidental.

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