Le Sahara occidental, ce territoire qui résiste à l’occupation depuis des décennies, est de nouveau au centre de l’attention internationale. Le roi du Maroc, Mohammed VI, semble prêt à tout pour faire accepter à la communauté internationale le fait accompli. Son dernier stratagème ? La construction d’énormes installations d’énergie solaire et éolienne dans les territoires occupés, avec l’intention d’exporter de l’électricité vers l’Europe. Une manœuvre qui suscite des doutes et des inquiétudes, et qui pousse certains observateurs à parler de « brutalité d’écoblanchiment ».
Un Territoire Occupé, Une Lutte Inlassable
Le Sahara occidental, la dernière colonie d’Afrique, résiste depuis des décennies à l’occupation marocaine. Alors que les pays européens ont abandonné leurs colonies au plus tard dans les années 1970, le peuple sahraoui n’a pas été disposé à échanger un colonialisme contre un autre. Une lutte armée a été menée, et elle continue aujourd’hui à réclamer justice auprès des Nations Unies, de la Cour internationale de Justice et de l’opinion mondiale.
David Keene, rédacteur en chef du Washington Times, rappelle la « brutalité » de l’occupation marocaine du Sahara occidental, avec de multiples atteintes aux droits de l’homme. Le Maroc a également déplacé plusieurs centaines de milliers de Marocains dans le territoire, mais sans succès, car le peuple sahraoui refuse de renoncer à son identité et à son désir d’indépendance.
Les Coûts de la Colonisation
La colonisation du Sahara occidental coûte cher au royaume marocain. Les ressources qu’il exploite illégalement, notamment le phosphate et les produits de la pêche, ont du mal à trouver preneur sur les marchés internationaux. Certains gouvernements ont même saisi des navires transportant du phosphate du Sahara occidental, et la Cour européenne de justice a déclaré illégal tout accord entre l’Union européenne et le Maroc incluant le poisson des eaux du Sahara occidental.
Le conseiller juridique des Nations Unies a également jugé illégal un accord que le roi Mohammed a tenté de négocier avec une compagnie pétrolière internationale pour explorer la région à la recherche de pétrole. Ces revers ont mis en lumière l’isolement diplomatique croissant du Maroc dans cette affaire.
Le Dernier Stratagème du Roi Mohammed VI
Le roi Mohammed VI est un homme déterminé. En 2020, alors que les États-Unis de Donald Trump préparaient les accords d’Abraham, Mohammed VI a offert de reconnaître Israël et de faire « à peu près n’importe quoi » pour que les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cependant, cette manœuvre n’a eu que peu d’impact sur la politique américaine et l’attitude des nombreux pays qui soutiennent les conclusions de l’ONU et de la Cour internationale de Justice.
Maintenant, le roi du Maroc tente un nouveau coup : il veut construire d’énormes installations d’énergie solaire et éolienne dans les territoires occupés du Sahara occidental, avec l’objectif d’exporter de l’électricité vers l’Europe. Il espère ainsi se présenter en « héros » pour les communautés écologiques. Son calcul est simple : il mise sur la « soif d’énergie de l’Europe » pour faire oublier les subtilités juridiques entourant l’occupation.
L’Écoblanchiment à l’Œuvre
L’écoblanchiment, ou greenwashing en anglais, est un procédé trompeur utilisé en marketing pour donner à une organisation ou à une entreprise une fausse image de responsabilité écologique. C’est précisément ce que certains observateurs voient dans le projet de Mohammed VI.
Le roi du Maroc, par son dernier stratagème, tente de blanchir son occupation du Sahara occidental en se présentant comme un champion de l’énergie propre et de la lutte contre le changement climatique. Il compte sur l’attrait de l’énergie verte pour attirer l’attention et l’approbation de la communauté internationale, tout en espérant que l’Europe fermera les yeux sur les aspects juridiques complexes de la situation.
Un Calcul Hasardeux
Pourtant, le roi Mohammed VI ne peut pas ignorer que son projet est loin d’être infaillible. Comparer le Maroc à la Chine, qui a réussi à amadouer les Occidentaux avec des panneaux solaires fabriqués au Xinjiang, est une simplification excessive de la réalité géopolitique.
La Chine est une superpuissance mondiale avec des ressources et une influence considérables. Le Maroc, malgré ses tentatives de lobbying aux États-Unis et ses tentatives de soudoyer des députés du Parlement européen, n’a pas les mêmes atouts. L’acharnement du roi à faire oublier les droits souverains des victimes de sa brutalité ne devrait jamais être permis.
Le roi Mohammed VI du Maroc continue de chercher des moyens de légitimer l’occupation du Sahara occidental, mais ses stratagèmes ne cessent de susciter des doutes et des critiques. Son dernier coup, le projet d’énormes installations d’énergie solaire et éolienne, est vu par de nombreux observateurs comme une tentative de greenwashing pour masquer une occupation illégale.
Pourtant, la communauté internationale ne devrait pas se laisser duper par ces manœuvres. Les droits souverains du peuple sahraoui doivent être respectés, et l’occupation marocaine du Sahara occidental doit être dénoncée pour ce qu’elle est : une violation flagrante du droit international. Le roi Mohammed VI peut essayer tous les stratagèmes qu’il veut, mais la vérité et la justice prévaudront.
