Le Premier ministre espagnol accusé de soumettre les intérêts de l’Espagne aux souhaits du Maroc sur le Sahara occidental

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Pedro Sanchez

L’Espagne met-elle les intérêts du Maroc avant ceux de son propre pays ? C’est ce que dénonce le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdallah Arabi, qui a affirmé jeudi, après la douzième réunion hispano-marocaine de haut niveau, que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez soumettait les intérêts de l’Espagne aux souhaits du régime marocain.

Arabi a critiqué la position de Sanchez concernant le Sahara occidental en défendant la solution proposée par le Maroc, alors que la question est liée à la décolonisation et à laquelle l’Espagne n’a pas mis fin. Le représentant du Polisario a souligné que les ministres espagnols n’ont pas abordé la situation alarmante des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

Selon Arabi, le gouvernement espagnol préfère soumettre le droit international et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui aux intérêts géostratégiques et économiques. Il estime qu’il n’y a que deux positions possibles : soit un soutien sans équivoque aux efforts politiques des Nations Unies et de l’Union africaine pour parvenir à une solution politique définitive, soit ignorer la question et le droit international en soumettant les intérêts de l’Espagne aux souhaits du Royaume du Maroc. Arabi déclare que Pedro Sanchez a choisi la deuxième option, selon ses déclarations.

Le Front Polisario a également affirmé que sans décolonisation du Sahara occidental, il n’y aura aucune chance de stabilité, de paix et de sécurité en Afrique du Nord. Arabi explique que reconnaître l’existence d’un Etat sahraoui libre et indépendant est la solution, car cela signifie arrêter de rendre les relations avec le Maroc vulnérables à l’extorsion et à la corruption.

En conclusion, le représentant du Front Polisario en Espagne dénonce la position de Pedro Sanchez sur le Sahara occidental et affirme que sans décolonisation, il n’y aura pas de stabilité dans la région. Il demande un soutien sans équivoque aux efforts politiques des Nations Unies et de l’Union africaine pour parvenir à une solution politique définitive.

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